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64 – Les Bédard d’Argyle n’ont pas oublié leurs ancêtres

6401La mémoire préservée grâce à Michael Bedard.  Les informations sur les motivations qui animaient Alphonse lorsqu’il quitta le Canada à destination des États-Unis ainsi que sur les moments marquants de son existence à Argyle, au Minnesota, ont été relayées de génération en génération par ses descendants américains, dont plusieurs s’installèrent à demeure à Argyle, et d’autres essaimèrent un peu partout dans ce pays.

Il existe à Argyle une communauté de Bédard, qui garde vive la mémoire de l’ancêtre, surtout grâce à l’implication de Michael Bedard, arrière petit-fils d’Alphonse qui a fondé un bulletin d’information sur les descendants d’Alphonse et Euphémie  aux États-Unis, le Bédard (« Calendrier de la Famille et bulletins d’informations » (sic), Argyle, Charlesbourg, Long Island).  Ce périodique est riche d’informations, d’anecdotes, de lettres, qui nous permettent de saisir qui était cet Alphonse et  quelle fut son existence. Et également de suivre le cheminement de ses descendants américains. J’ai pu prendre connaissance de plusieurs exemplaires du bulletin, qui sont conservés à la Société historique de Charlesbourg, que Michael a visitée plusieurs fois, seul ou avec des membres américains du clan Bédard.

6402Ne pas oublier, surtout les épisodes les plus douloureux. L’affection que tous portent à l’ancêtre est frappante. Et cette volonté de ne pas oublier, vive. Ainsi dans le numéro du 24 mars 1999, on y reproduit une photo d’une cérémonie commémorative tenue au cimetière de Charlesbourg il n’y a pas si longtemps, en septembre 1998, au cours de laquelle les zouaves de Québec rendent hommage aux leurs, en particulier Alphonse. Plusieurs pages de l’histoire du couple Alphonse-Euphémie m’ont frappée. Ainsi, celle où on relate leur arrivée par le train au petit village de Crookston, au Minnesota qui était à toutes fins pratiques, la destination finale de la ligne de chemin de fer. Ces nouveaux arrivants, partis de Charlesbourg, après ce qui impliquait vraisemblablement multe correspondances de chemins de fer, franchirent à pied les quarante milles qui séparaient Crookston d’Argyle!

La mort d’Euphémie. Le Bédard regorge de photos des enfants d’Alphonse et d’Euphémie, qui ont été conservées, et aussi de documents précieux. C’est ainsi que dans le bulletin de l’été 2001 est reproduite une lettre particulièrement poignante, la toute dernière qu’Euphémie, agonisante, composa à l’intention d’Alphonse et de ses enfants. Elle venait d’accoucher de son 19e enfant, qui n’avait pas survécu. Et elle était mourante, victime vraisemblablement d’une rupture d’utérus. C’est son testament, en quelque sorte.

Les quatre pages constituent un cri d’amour à son mari et à ses enfants, à qui elle réaffirme son affection, une supplique à Alphonse pour que de son amour il continue de protéger les enfants. Aux enfants, elle demande qu’ils ne l’oublient pas, confiante dans sa certitude de croyante qu’un jour ils seront de nouveau réunis. Deux phrases extraites de cette lettre nous permettront de saisir la grandeur d’âme de cette maman : «  Pour toi, mon cher mari, mon cœur brûla d’un amour pur. Adieu, ne m’oubli (sic) pas. Merci de ta bonté. Reporte tout ton zèle sur nos enfants chéris, guide-les pas à pas. « J’aurais encore voulu vous serrer sur mon cœur. Sécher vos douces larmes, calmer votre douleur, vous tenir éloignés des misères du monde, dans la béatitude avec moi vous unir. » (Le Bédard, été 2001)

Ce qui est également touchant, au-delà de ce que cette lettre nous restitue de l’amour maternel d’Euphémie, c’est le fait que cette lettre ait été conservée, qu’elle ait traversé les générations.
65 - L'épopée d'Isaac Bédard, la version de ses descendants américains

 

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