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50 – Sésame ouvre-toi! (Jacques-Fredinand Verret)

Trois guides inespérés. Le « sens » des événements et la compréhension intime de ce qui animait nos ancêtres ne surgissent pas spontanément au bout de notre plume ou de la souris de notre ordi. Le passé a tendance à se dérober. Il résiste et ne se laisse pas appréhender aisément. Il nous met à l’épreuve! Veut s’assurer de notre détermination… et sans doute également de notre attachement à la mémoire … celle qui est encore vive en nous… Mais surtout celle dont on ne soupçonne même pas l’existence et qu’il mettra au jour pour nous, s’il le veut bien…

Le passé consent parfois à nous désigner des émissaires privilégiés. Qui nous guideront dans notre périple initiatique. Comptons-nous alors bénis des dieux!

5001Trois « guides » ont ouvert pour moi les armoires à souvenir, voire les coffres à secrets, de la famille Bédard et de ses astres satellites. Il s’agit de Ferdinand Verret, de David Gosselin et de tante Élizabeth.

C’est par leurs écrits que Jacques-Ferdinand Verret et David Gosselin m’ont donné accès à l’ « âme » des Bédard. Et c’est par ses paroles que tante Élizabeth a, quant à elle, révélé des faits qui ont levé le voile sur des parties enfouies de l’inconscient familial.  

Ferdinand Verret, le magnifique. Né à Charlesbourg,  en 1860, Jacques-Ferdinand Verret a tenu son Journal de 1880 jusqu’à sa mort, à Charlesbourg, le 5 juillet 1946. Poète en herbe, maître de poste, propriétaire d’un magasin général au centre du village, grainetier et apiculteur reconnu, il avait épousé Lucie Bédard, sœur de mon grand-père paternel, Joseph-Arthur. Elle sera l’unique et grand amour de sa vie.

Pendant quarante-quatre ans Jacques-Ferdinand Verret notera au quotidien, d’une écriture fine et sans rature,  dans un grand cahier ligné et cartonné dont il entreprenait la rédaction d’un nouveau tome au début de chaque année, les faits et gestes de son village, de son commerce, de sa famille et de sa vie personnelle.

Son Journal, qui fait plus de 4000 pages, est conservé aux Archives nationales du Québec. Jacques-Ferdinand nous livre l’âme des Bédard, en plongeant dans le quotidien le plus ordinaire de ses membres et en ouvrant les armoires intérieures, souvent cadenassées, de cette famille complexe. Car il les a tous connus et parlera de chacun d’eux avec abondance au cours des années. Il s’agit de  mes arrière grands-parents, Joseph-Urbain Bédard et Olivette Bédard, sa femme; de Joseph-Arthur, mon grand-père, et de Mathilde Gosselin, sa femme. Mais également des frères et sœurs de Lucie, qui sont par conséquent mes grands-oncles et grandes tantes. Et tout autant de mon père, Urbain, de tante Élizabeth et des autres membres de la famille. Et même  de la première femme de mon père, Louisette Desjardins,  ainsi que des quatre enfants qui naquirent de cette union. Nous reviendrons bientôt sur le contenu de ses écrits.

Une mine inestimable de faits et de portraits de famille. Je réalise en écrivant ces lignes que Ferdinand était non seulement l’oncle de mon père mais également mon grand-oncle. Oncle Ferdinand… cela fait étrange…

51 – Sésame ouvre-toi! (David Gosselin)

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