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26 – Un code vestimentaire simple

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L’exiguïté des placards en témoigne! Les codes vestimentaires de l’époque différaient nettement de ceux d’aujourd’hui. La distinction entre les vêtements du dimanche, qu’on enfilait pour aller à la messe, et ceux qu’on portait pendant la semaine, était très nette. Les vêtements du dimanche défraîchis étaient recyclés en vêtements de semaine. On investissait dans ses habits du dimanche. Pour la semaine, on faisait avec ce qu’on avait dans le placard. On cousait encore beaucoup ses vêtements soi-même. La confection commençait petit à petit à supplanter le « fait main » mais pour les gens peu fortunés, cela n’allait pas de soi. Et combien petits étaient les placards de l’époque par rapport à nos « walk-in » d’aujourd’hui!

Chapeau pour les femmes et complet-veston pour les hommes. Les hommes, sauf les plus démunis, portaient costume, avec chemise blanche et cravate, et chapeau, pour se rendre à l’église. Les femmes, robe ou tailleur, chapeau et quand elles en avaient les moyens, des gants. À partir de quatre ou cinq ans, les fillettes arboraient elle aussi un chapeau. Il était de tradition qu’à Pâques on étrenne un nouveau bibi de paille, quand il n’était pas trop tôt au printemps. Les couleurs les plus prisées étaient le mauve, le rose ou le marine. Quelques années plus tard, des chaussures dans les mêmes tons firent leur apparition, pour les fillettes et les adolescentes. Je ne pus jamais convaincre ma mère de m’en acheter. Elle trouvait que cela faisait parvenu, une expression qu’elle utilisait fréquemment. On passait toute la journée du dimanche ainsi accoutré. Les hommes enlevaient leur paletot s’il faisait chaud, et restaient en manches de chemise.

Sobriété des couleurs et deuil en noir. Les palettes de couleur étaient sobres. Quand il y avait un décès dans la famille immédiate, on portait le deuil pendant plusieurs semaines. Le noir était de mise. Les chapeaux de paille blancs n’étaient pas tolérés après le 15 août. Si Pâques était hâtive, on préférait le marine au lilas. Et ainsi de suite.

27 - La liberté de Marcelle

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