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163 – Urbain et Louisette se marient

16301Urbain Bédard, mon futur père, et Louisette Desjardins se marient, le 31 août 1931. Un faire-part publié dans un journal, dont la source n’est pas indiquée mais que le jeune couple avait soigneusement découpé et conservé, nous indique que le mariage s’est déroulé à Dolbeau, au Lac-Saint-Jean, le pays des bleuets.

Le faire-part est paru une fois le mariage célébré. On y apprend tout sur le déroulement de la cérémonie religieuse, sur la réception « intime » qui suivit et finalement de la destination sur la lune de miel des nouveaux époux. Il avait été précédé de l’annonce, par la mère de Louisette, des fiançailles de sa fille et d’Urbain (voir chapitre 162 La rencontre d’Urbain et Louisette). Rien d’étonnant dans tout cela… c’est ainsi qu’à l’époque on procédait dans les milieux bourgeois… ou chez ceux qui aspiraient à en être partie intégrante!

Pourquoi avoir choisi Dolbeau et non Saint-Pascal-de-Kamouraska ou même Québec? Ferdinand Verret, oncle par alliance d’Urbain et qui ressentait un réel attachement à l’égard de mon futur père, aurait certainement préféré que la cérémonie se déroule à Charlesbourg afin de pouvoir y assister. Il nous fournit la réponse quant au choix de Dolbeau dans son Journal : « Le mariage a eu lieu à cet endroit parce que une sœur de la mariée y réside et qu’elle leur a fait l’invitation » (Ferdinand Verret, Journal, entrée du 31 août 1931).

Comme c’est le notaire Michaud, mari de la sœur de Louisette, qui servit de père à Louisette, on peut comprendre le choix de Dolbeau. Du côté des Bédard, Lizzie et Joseph-Arthur avaient fait le voyage puisque c’est Joseph-Arthur qui servit de père à son fils, lequel était d’ailleurs le premier de ses enfants à se marier. Mais personne d’autre du côté du marié ne se déplaça. Comme nous l’indique là encore Ferdinand Verret, ce fut « business as usual » à Charlesbourg. C’est ainsi qu’Élizabeth, sœur d’Urbain, passa la journée à vérifier le livre de comptes du magasin général, la confirmant ainsi dans son rôle de simple exécutrice.

Sortie de l’église puis départ en voyage de noces. Une photo nous montre le jeune couple à la sortie de l’église. Les confettis pleuvent. Il fait frais puisque la mariée a jeté sur ses épaules un large manteau, qui recouvre sa longue robe blanche.

16302aUne réception suit, chez le notaire Michaud. Puis Urbain et Louisette quittent les invités de la réception de mariage pour leur lune de miel. Louisette s’est conformée aux us et coutumes de l’époque : la tenue « lune de miel » revêtait alors autant d’importance que la robe portée lors de la cérémonie religieuse. Louisette porte un ensemble avec jupe et veston, un chapeau, des gants, une étole de vison, des chaussures à talon Louis XV. Urbain, quant à lui, a troqué son habit sombre pour une tenue plus relax. 

Un périple qui les mènera à Québec, Montréal, Woonsocket et New-York. De là, ils se dirigeront vers Toronto où papa effectuera un stage de dix mois. S’arrêtèrent-ils à Charlesbourg? J’en doute… L’eussent-ils fait, Ferdinand l’aurait noté dans son Journal!

Urbain et Louisette à Toronto. Ce stage, je l’apprendrai de la bouche même de mon père des années plus tard, il le fit dans le laboratoire de recherche du docteur Frederick Banting, qui avait reçu en 1923 le prix Nobel de médecine pour sa découverte de l’insuline comme traitement contre le diabète. J’émets l’hypothèse que papa avait obtenu une bourse et qu’il était rémunéré. Il me raconta s’être senti à plusieurs reprises traité comme un citoyen de seconde zone parce qu’il était Canadien-français. Une fois le stage d’Urbain terminé, le jeune couple déménagea à Amqui où le poste de directeur de l’Unité sanitaire l’attendait. Il y habitera jusqu’en 1938 lorsque mon père sera muté à l’Unité sanitaire de Shawinigan.

Naissances de Charlotte, Michèle, Andrée et Jean-Hughes. Les enfants arrivent rapidement, pour la plus grande joie des parents et des grands-parents :

  • Charlotte-Marie-Mathilde, née le 30 août 1932 à l’hôpital Saint-Sacrement de Québec; le parrain et la marraine sont les parents d’Urbain, Joseph-Arthur et Mathilde, dite Lizzie.
    Marie-Louisette-Michèle, née le 12 janvier 1934, à l’hôpital Saint-Sacrement de Québec; le parrain est Jean-David Bédard, frère cadet de mon père, et la marraine, tante Élizabeth, sœur aînée de mon père.
    Marie-Germaine-Andrée, née le 7 mars 1936 à Amqui; la marraine est Géraldine, sœur de Louisette, et le parrain, le notaire Michaud, mari de Géraldine.
    Jean-Hughes, né le 18 juillet 1938 à Amqui; le parrain est Lucien, frère de mon père, et la marraine, Françoise L’Écuyer, fiancée de Lucien.

J’ignore pourquoi les deux aînés des quatre enfants du couple virent le jour à Québec. Je constate par ailleurs que Charlotte fut conçue pendant le séjour de ses parents à Toronto. Ville où, coïncidence, elle finira ses jours.

164 - Louisette et Urbain, des parents comblés

 

 

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