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129 – Nathalie Dorion épouse un Irlandais

(Nathalie Dorion 1 de 6)

12902bL’aînée du couple Dorion-Clarke. Nathalie Dorion était née à Québec, le 17 mars 1793, un peu plus d’un an avant le mariage de ses parents, Pierre Dorion et Jane Clarke, qui sera célébré le 19 mai 1794. Elle sera la seule, des quatre enfants illégitimes que le couple présentera à l’Église le jour de son mariage, à passer le cap de la petite enfance. Comme elle est illégitime, on ne trouve nulle mention d’elle dans les inventaires généalogiques dressés par Roland-Auger ou Pierre-Georges Roy lorsqu’ils réaliseront leurs recensements de la famille Dorion (voir chapitre 113 Quatre enfants nés avant mariage qui n’existent pas). Elle a pourtant bel et bien existé!

Nathalie est l’aînée de la famille. Elle grandira au sein du clan Dorion. Tout comme pour ses sœurs et frères, on ne sait trop comment se passa son enfance et qui veilla à son éducation. Mais elle savait lire et écrire, du moins en anglais. On indique dans le Recensement de la paroisse Notre-Dame de Québec de 1818 qu’elle habite chez son beau-frère, Thomas Cary, qui vient juste d’épouser sa sœur, Marie-Anne.

Nathalie épouse Patrick Gilroy, Irlandais d’origine… Le 10 janvier 1822, Nathalie Dorion épouse en l’église Saint-Andrews de Québec, et selon le rite presbytérien, John P. Gilroy. Les témoins sont son frère, Pierre, et son oncle Joseph Dorion, ainsi que Thomas Cary, son beau-frère.

Patrick Gilroy est originaire d’Irlande, où il serait né vers 1797. Le nom de famille Gilroy est typiquement irlandais, l’équivalent en gaélique de « Mac Giola Ruaidh », que l’on pourrait traduire par : fils du rouquin. L’origine en remonterait au onzième siècle. De nombreux Gilroy ont émigré aux États-Unis, surtout dans les régions de Washington et de Boston.

On ne connaît pas la date exacte de l’arrivée de Patrick Gilroy à Québec ni dans quelles circonstances il fit la connaissance de sa future épouse. Notons cependant qu’en mai 1821, il agit comme parrain d’une des filles du couple Cary-Dorion, prénommée Mary-Anne-Émilie, alors que Nathalie, elle, sera marraine de l’enfant. Ce qui donne à penser qu’il était considéré comme faisant déjà partie de la famille. Une sorte de fiancé, en d’autres termes.

… et médecin. Patrick Gilroy était médecin, muni d’un diplôme dans cette discipline qu’il avait vraisemblablement obtenu d’une université anglaise ou écossaise, avant qu’il n’émigre au Canada. On ne trouve en effet aucune mention d’un stage qu’aurait effectué le jeune médecin à Québec, auprès d’un médecin d’ici.

Or le permis d’exercer était encore délivré par les autorités civiles, et non par les pairs. Pour obtenir ledit permis on devait avoir œuvré comme stagiaire auprès d’un médecin reconnu, à défaut d’avoir pu se rendre en Europe pour étudier étant donné qu’il n’existait pas encore de faculté de médecine au Haut et au Bas-Canada. Ce stage était en général dûment enregistré auprès d’un notaire. Puis les autorités civiles délivraient l’autorisation de pratiquer la médecine, sur recommandation d’un répondant. Cela ne fut pas le cas pour le docteur Gilroy.

12904Patrick Gilroy demande et obtient l’autorisation de pratiquer la médecine et la chirurgie. Le 16 septembre 1820 Patrick Gilroy avait adressé au Gouverneur du Haut et du Bas-Canada, son Excellence Earl Dalhousie, une requête en vue de pouvoir exercer la médecine et la chirurgie ici.  Autorisation qui lui sera accordée, comme en fait foi l’acte de titularisation daté du 25 septembre 1820 et qui paraît dans La Gazette de Québec du 12 octobre 1820 : « Il a plu à Son Excellence le Gouverneur en chef d’accorder les commissions suivantes, savoir : John Gilroy, pour pratiquer la Médecine et la Chirurgie ».

Cet avis démontre à quel point, à l’époque, les autorités gardaient la main haute sur une gamme étendue d’activités. L’autorisation de pratiquer la médecine, consentie à Patrick Gilroy, voisine avec celles données à des arpenteurs, à un « jaugeur » au Port de Saint-Jean, ainsi qu’à  deux commissaires en bâtiment pour l’érection d’une prison et d’une salle de justice à New-Carlisle, en Gaspésie. Il se voyait donc reconnaître le droit de pratiquer non seulement la médecine mais également la chirurgie.

Consultez l’arbre généalogique des Dorion
Consultez le tableau des descendants de Pierre Dorion et de Jane Clarke
130 - Un mariage bien éphémère

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